Laurent Colomb
Opéra langue présente la particularité d’offrir deux types de gabarit : l’un en format A4 composé sur Word 12.0 pour l’acte 1, l’autre en format A3 composé sur InDesign 7.5 pour l’acte 2. L’utilisation de ces deux formats différents correspond à deux étapes d’écriture où l’aspect musical du document s’affirme. Répliques simultanées, boucles phonatoires et interjections rythmiques entrecoupent les répliques dialogiques, souvent annotées d’indications phonologiques et actancielles. Nous nous trouvons face à une écriture de type solfégique qui déroule son propre code, explicité en page 1.
Le passage d’un format à l’autre coïncide à une rencontre avec un studio de création graphique parisien - Pentagon - entre autres intéressé par les relations entre écriture et oralité. Ainsi la partition de l’Acte 2 dont le gabarit fut créé en collaboration avec Vanessa Gœtz et Guillaume Allard à l’automne 2011, généralise ce système de « portées » jusqu’alors partiellement présent en format A4. Offrant une indication des hauteurs sur les trois registres de la voix humaine, chaque « portée » contient en sous-texte une indication des intentions et des déplacements associés tandis que les indications phonologiques sont placées en marge.
Conférence de Vanessa Gœtz et Guillaume Allard à propos des stratégies typographiques de la partition Opéra langue à l’ESAD d’Amiens, le 5 février 2013.
‣ Extrait de l’acte 1 (scène 1) et
de l’Acte 2 (scène 2)
Théâtrographie
Opéra langue I Manuscrit
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