Laurent Colomb                              

 

Boîte de Coffret

Charlie Hebdo, 7/07/04


Ça a lu Joyce, ça fait subir au vocabulaire une épreuve kaléidoscopique, c’est un tremblement de corps et de mots qui dure une heure et quinze minutes, les comédiens swinguent comme des bêtes, c’est du théâtre volant non identifié.


Une étrange histoire de clones, un récit « techno-médiéval »

La Marseillaise, 5/11/04, M & J Latorre


Cette « Boîte de coffret » qui va s’ouvrir ce soir et demain sur la scène du Périscope est une sorte de boîte de Pandore d'où s'échappent d'étranges questionnements sur les mutations qui affectent notre société (…) De pensées en jachère en passages à l’acte irréfléchis, il semble que la sagesse restant en rade, un singulier malaise s’inscrive dans la civilisation. Laurent Colomb ne pointe pas du doigt. Suspendant le jugement, il montre et démontre une clonerie cauchemardesque.


Cauchemars en boîte

La Gazette de Nîmes, du 5 au 11 nov. 2004, Clairisabelle Vauconsant


Dans un univers loufoque, une princesse arabe rêve de devenir pop star, un marchand d’os rêve à l’être parfait, un chevalier chrétien rêve d’épouser la princesse arabe… ce samedi 6 au Périscope, avec « Boite de coffret » on pourrait se croire en plein conte de fée. Mais de son écriture atypique, truffée d’onomatopées, de paroles juxtaposées et d’expressions mode, Laurent Colomb auteur et metteur en scène de cette pièce “polyphonique” entraîne le spectateur en plein cauchemar. Car la belle Princesse aimerait être clonée en six exemplaires pour que ses “moi” dansent auprès d’elle. Le marchand d’os, trafiquant d’organes, voit en elle l’occasion de créer un être parfait et féconde l’œuf qu’elle pond devant lui. Ses deux acolytes, maladroits, s’empressent bien sûr de le casser. Bonjour le monstre à venir ! Et le prince dans tout cela ? Il meurt, ressuscite, remeurt… « Le monde ne sera bientôt plus qu’une énorme cité en mal de croissance…dit-il, Peuplé d’habitants hantés par des besoins morbides et obsédés par des possessions automatiques et crétinisantes ». Clairvoyant, le bougre !


Une explosive « Boîte de Coffret »

Midi-Libre, 7/11/04, Marc Caillaud.


Extrait :

C’est, comment dire ? Comme se sentir pris dans une diabolique bourrasque. Balloté par un ouragan ricanant. Cette Boîte de coffret, un titre presque anodin , renferme un spectacle hors-normes, qui, au bout d’une 1h45 d’un train d’enfer, laisse le spectateur groggy. Mais pas grognon. Une satire bouffonne du monde moderne, du culte du progrès pour tous, de la science «sans conscience», si l’on voulait résumer de façon un peu lapidaire le propos de l’auteur et metteur en scène Laurent Colomb. Clonage, trafic d’organe, délires sexuels, jeunisme, abrutissement télévisuel, violence, argent-roi (…) Pour dénoncer toutes les dérives qui bouleversent et menacent nos identités mêmes d’êtres humains, Laurent Colomb a inventé un langage spécifique, hallucinant sabir de mots et formules empruntés à des genres aussi divers que la poésie médiévale, les jeux vidéos, les films de guerre, la téléréalité (…) Un « hyper-texte » débité à un rythme torrentiel et selon différentes prononciations par des comédiens montés sur ressorts. Leur performance vocale et gestuelle fait de cette frénétique sarabande – qui existe aussi en version lecture – un jubilatoire cauchemar éveillé.

Boîte de coffret

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