Laurent Colomb                              

 
 

  

 

Théâtrographie

Show chouf à Magic Disco I Presse

Show Chouf à Magic Disco, Un théâtre très vocal !

Le Bien public, 21/10/96, N.B.


Extrait :

Une histoire de regards, de paillettes, une métaphore sur l’image de soi, un théâtre très vocal, voilà en quelques mots ce qu’évoque Show Chouf à Magic Disco. Le metteur en scène de cette pièce polyphonique pour quatre poupées mannequins, Jean-Marie Sanchez, explique. «Il s’agit d’une polyphonie au sens strict. On utilise le son et non la musique. C’est parce que les voix, les sons, les tons tombent au même moment que l’on peut parler de partition, de théâtre vocal. » (…) Comme le souligne J.M. Sanchez, L. Colomb travaille beaucoup vocalement. Impossible de lire ses textes, non son texte, seul ! Pas de cacophonie, peut-être une impression d’hystérie peut se dégager de cette partition vocale pour quatre voix où tout est au contraire extrêmement réglé.


Dévoiler sa nature

Le Bien public, 2/11/96, M-L. G.


Extrait :

Le grand souci de ces hommes-mécaniques, projetés sur scène comme des automates, n’est autre que leurs vêtements, que leur physique, qu’une odeur censée les protéger. Dans cette boîte où ils se retrouvent pour s’affronter, seuls en effet leur éclat et leur apparence semblent importer : « il faut être à la mode ». Les dialogues ne s’échangent donc que par bribes, rapidement. Vidés de contenus, burlesques, si les mots s’enchaînent et se répondent, ils ne le doivent qu’au hasard de conversations croisées, anéantissant ainsi toute illusion de communication. L’originalité de ce spectacle réside sans doute dans ce ballet de tons, de sons qui peu à peu forment les mouvements d’une partition hurlée plutôt que chantée. De proche en proche, le malaise s’installe. Les angoisses et les doutes des automates gagnent le spectateur. Leurs troubles s’amplifient puis le verni superficiel éclate, ne découvrant plus que leur nature profonde.


« Zarbie » se met en quatre !

Var Matin, 19/11/96, D. B.


Extrait :

Dans cet univers acidulé, la quête d’identité est sous-jacente, dans les mots du texte, dans le déferlement d’énergie et la sueur des corps. Ces corps qui, dans la dynamique du mouvement, deviennent une partition au même titre que la voix : deux partitions qui se croisent et se décroisent et recréent, dans l’amalgame des paroles et des actions, le tourbillon de la vie. Les mots se répètent inlassablement, se décalent et se transforment : les rapports entre les personnages se multiplient, les histoires se créent comme un jeu de construction. Ce spectacle étonnamment jeune sur notre rapport à l’imaginaire demande aux comédiens un exploit tout autant théâtral que sportif : le peu de parole sous-tend le langage des corps traversé d’une folle énergie et déclenche le rire.


Toystory Zero, launchap ready … go !

Theatreonline.com, 09/06/01, Vladimir Mouveau.


Extrait :

Non, ce n’est pas une pillule d’ecstasie que l’on a ingurgitée avant de mettre un pied dans l’arène du petit théâtre du Lavoir Moderne Parisien ; c’est vraiment un champignon hallucinogène de la plus belle récolte (…) Le jeu est tournoyant. Tandis que deux personnages se donnent la réplique de façon sauvage, deux autres se cherchent des noises avec des gestes de robot à l’autre bout de la salle. Tout est emmêlé, enchevêtré et érige l’espèce d’un spectacle délirant, décalé, et plein d’humour. Un humour fin et direct (…) La composition n’est pas seulement délirante, elle est aussi mesurée : de grands cris succèdent à de longs monologues, sérieux et inspirés. Par moments, des quasi-chorégraphies surgissent et se dessinent alors doucement les travers d’une comédie musicale, d’un vidéo-clip à succès (…) Les comédiens s’effondrent à la fin comme des jouets inanimés, dans un concert de paroles métalliques et distordues, leurs piles sont mortes. C’est la fin du spectacle (…) C’est la pièce la plus space et la plus percutante de l’année.


Du Rififi chez les Barbies

Le Monde.fr, 19/02/02, Cristina Marino.


Extrait :

Avec ses quatre personnages vêtus de pyjamas et de petites robes aux couleurs acidulées, prisonniers d’un carré de 4 mètres sur 4, figuré par un tapis de sol dont les personnages ne franchissent jamais les limites, Show Chouf à Magic Disco se révèle une formidable satire de l’univers factice et abêtissant véhiculé par les séries télévisées du type Dallas et certains jouets pour enfants. Ce spectacle démonte un par un les mǩcanismes linguistiques à l’œuvre dans ce processus d’abrutissement collectif. Faite de bribes de phrases et de tirades toutes faites extraites des dialogues des sitcoms et des catalogues de poupées Barbies, la partition textuelle de Laurent Colomb est un réel petit bijou de loufoquerie et d’absurdité. De cette juxtaposition sans fin de paroles sans queue ni tête et d’onomatopées incongrues, naît une sorte de brouhaha à la fois incompréhensible et familier. Éminement déroutant pour un public peu habitué à ces nouvelles formes d’expression théâtrale contemporaines, cette farce polyphonique finit par séduire. Grâce notamment à une mise en scène-chorégraphie très réussie qui s’attache à reproduire les mouvements mécaniques des automates et à une gestuelle (visage et yeux) souvent proche du mime. Mais aussi et surtout grâce au talent et à l’énergie des quatre jeunes comédiens qui maîtrisent de façon étonnante un texte particulièrement difficile et qui accomplissent un réel travail sur leur corps pour se rapprocher au maximum des poupées en plastique qu’ils interprètent. Pour donner au spectacle toute sa dimension vocale, ils explorent une gamme infinie d’intonations et de timbres de voix créant ainsi une sorte de comédie musicale d’un genre nouveau.


Show-Chouf à Magic Disco

La Provence, 27/07/02, Juliette Louis


Extrait :

Le moins que l’on puisse dire c’est que Show Chouf à Magic Disco est une pièce atypique… Bizarre, décalée, différente, hors norme pourraient également convenir mais surtout jubilatoire, drôle et satirique. Car sous ce titre très énigmatique se cache une critique déguisée de la société de consommation où tout doit avoir l’air beau, gentil, et-ou sortir directement de l’univers des sitcoms.

Show chouf à Magic Disco

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